Comme vous le savez maintenant, l’association compte parmi ses membres actifs, un petit troupeau de chèvres des fossés. Parlons un peu de cette race…
C’est la chèvre commune de l’Ouest de la France. Signalée dans les
falaises de la Hague, cette population est reconnue en tant que race en 2004 par le ministère de l’agriculture. Cette découverte est suivie d’une prise de conscience collective de l’importance
patrimoniale qu’elle représente.
Elle est robuste. Heure
usement ! car chez nous, elle vit dehors toute l’année et développe son instinct pour trouver refuge naturel
et pitance.
De taille moyenne, c’est une chèvre souvent pie ou de couleur blanche, grise, noire ou brune. Toutes les couleurs sont acceptées. La longueur du poil peut varier de mi-long à long. Il varie aussi
en fonction de la saison. Sans oublier de se garnir d’une bourre épaisse en hiver, espèce de poils laineux qui protègent bien du froid et de l’humidité.
Le signe distinctif de la race est la présence de corne en section triangulaire, plus ou moins aplaties. De même que des petites oreille
s fines et courtes portées en « V ».
Pour des raisons de gestion du troupeau ainsi que de compatibilité avec leur passe-temps professionnel, tous nos boucs ont été castré. C’est pour cette raison que nous sommes actuellement en
recherche du prince-charmant de ces dames (dans un autre élevage) pour le mois de novembre… Car qui dit présence du mâle en novembre dit naissance de chevreaux pour fin mars début avril. 5 mois
de gestation pour une arrivée de 1 ou 2 chevreaux par mère (voir 3 comme Formidable cette année). Nous préférons des naissances en avril car la végétation est en plein développement. Idéal pour
la croissance de ses petits bouts.
C’est une chèvre avec un potentiel laitier autant qualitatif que quantitatif, qui permet de faire des fromages aux saveurs douces, onctueuses et fleuries. Ici, nous essaierons de les traire mais
là encore notre façon de voir les choses font que nous préférons
laisser les petits en liberté avec leur mère et laisser tout ce petit monde se sevrer naturellement. Donc, même si po
ur la saison des naissances, nos demoiselles rejoindront des prairies plus riches (et oui ! les ronces et sous-bois ne suffisent pas à entretenir et les petits et la mère en
suffisance !) rien ne nous dit que nous aurons la chance de goûter leur si bon lait !
Je disais que nous avions fait le choix de respecter le cycle naturel des chevreaux. « Normalement », l’homme sèvre les chevreaux à 4 mois dans l’idéal. En commun accord entre humains
et animaux, nous avons laisser tout le monde ensemble cette année
. Nous sommes en octobre actuellement et les chevreaux sont en cours de sevrage seulement. Petit rappel : Halloween et Hercule sont nés début janvier et Hamlet, fin mars…
La chèvre est un ruminant comme la vache ou le mouton, c’est-à-dire qu’elle n’a pas de dent sur la mâchoire du haut et qu’elle possède plu
sieurs « estomacs » aux fonctions différents. Leur rythme de vie s’articule autour de cette digestion. En gros, notre troupeau riboulien mange environ une heure trente puis part en
pause digestive de rumination (c’est souvent en fin de cette période que les bêtises arrivent !) puis vient la phase de repos 1h30 aussi et hop ! c’est reparti ! Les grosses pauses
se font souvent en début de matinée lorsque le soleil pointe, en fin de matinée lorsque le soleil est chaud. Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, les chèvres sont très actives dans la
nuit en général et surtout en début de nuit.
Voilà ! J’espère que ces quelques lignes vous permettront de voir différemment Gemini et sa famille.
Ah ! J’oubliais. La chose à
retenir : la chèvre des fossés a son caractère !!
N’hésitez pas à passer voir le site de l’Association de Sauvegarde et de Promotion de la Chèvre des Fossés dans « nos liens »